lundi 23 avril 2012

Erreur de positionnement de l'écologie

Le premier tour est passé, et le score d'Eva Joly n'est pas à la hauteur de l'enjeu de la transition écologique. Pourquoi ? 

D'une part, la campagne d'Eva Joly a été mauvaise. La candidate EELV n'a pas mis en valeur sa légitimité dans le domaine de la justice, un thème régalien par excellence, pourtant, et a préféré jouer la carte de l'anti sarkozysme. 

D'autre part, alors que l'écologie politique peut être une formidable base de storytelling, rien n'a été dit à ce sujet. Où sont les promesses (vraies ou fausses) d'énergie décentralisée et moins chère, de souveraineté globale, de dépassement des frontières nationales ? 

Cette double absence a une cause : le positionnement à l’extrême gauche de l'écologie, alors qu'elle est centriste, voire de droite. Sur le plan sociologique, déjà, les ouvriers frappés par les restructurations de l'industrie ne peuvent que difficilement être séduits par la transition écologique. Ensuite, la gauche, ultra étatiste, ultra interventionniste, a un logiciel interne incompatible avec l'esprit de décentralisation qu'implique la sortie de l'age du carbone. 

Tant mieux pour les élus EELV qui bénéficieront des accords avec le PS, tant pis pour l'écologie. Heureusement, les citoyens, les ONG et les entreprises subsistent malgré la présence de cet Etat omniprésent et de la sphère publique étouffante.

jeudi 19 avril 2012

AquaSciences, vous connaissez ?

Très bon post de HashtableH16 qui montre que le marché trouve des solutions là où les gouvernements ont un peu plus de mal. http://h16free.com/2012/04/19/13493-un-probleme-deau

Bravo à cette belle société !

mardi 17 avril 2012

samedi 14 avril 2012

Cette campagne décoit ...

Avons-nous besoin de tous ces aspirants Homme (ou Femme) Providentiels qui sollicitent nos suffrages pour voter toujours plus de lois, toujours plus d’impôts, toujours plus d'Etat ?
Ou bien recherchons nous des politiciens modestes et décidés à protéger les libertés et la séparation des pouvoirs, dans le cadre d'une Europe fédérale et tournée vers l'avenir ?


vendredi 13 avril 2012

Quel dommage ...

En marketing, la règle des 4P est immuable : product, price, place, promotion, ou, en français produit, prix, distribution et communication. 

EELV est un bon produit. Les élections de 2009 l'ont montré. Et quand le vote rapporte (possibilité de voir des élus) parce qu'il a été bien placé (forts taux de vote chez les bobos), grace à une com efficace (focus sur UN message : l'Europe fédérale), alors ça marche.

Qu'est ce que nous avons en 2012 ? Une candidate très légitime sur le terrain de la justice sociale et un peu moins sur celui de l'écologie, un message brouillé (cafouillage sur les négociations avec le PS, embroglio sur le nucléaire), un mauvais positionnement (EELV pense devoir jouer au gauchiste type Mélenchon au lieu de reconnaitre ce qu'est l'écologie : un produit haut de gamme), bref, rien pour que ça fonctionne. 

Rassurons nous, l'échec attendu d'Eva Joly à la présidentielle ne signifie ni la fin d'EELV ni même un échec pour tous. EELV n'a t-il pas des sénateurs, des ministrables et des circnscriptions gagnables ? L'écologie est la seule victime, puisqu'Eva Joly n'en parle pas, que Corinne Lepage n'est pas dans la course, que Nicolas Hulot a été sèchement écarté par les militants et que Cohn Bendit n'a pas eu la force d'y aller. Dommage ...

Sur le même sujet : 



jeudi 12 avril 2012

La "loi Pompidou, Giscard, Rothschild" votée en 1973 empêcherait l'Etat de battre monnaie

Puisque le Monde aborde le sujet (lire La "loi Pompidou, Giscard, Rothschild" votée en 1973 empêcherait l'Etat de battre monnaie ), profitons en pour recoller les liens suivants :


Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France (Loi "Pompidou-Giscard-Rothschild") un post du Parisien Liberal du 7 septembre 2011

également sur Contrepoints et Agoravox


Ainsi qu'un autre article sur le même sujet, toujours sur Contrepoints, intitulé Idées reçues sur la loi du 3 janvier 1973, dite « loi Rothschild; par Magali Pernin et Lior Chamla (*).

Et bien sur Pour en finir avec la loi de 1973, de H16 Hashtable.

De manière plus globale, que les gens comprennent qu'imprimer des billets ne donne pas plus d'argent, au sens valeur.

mardi 10 avril 2012

M. Cohn-Bendit: "La vie, ce n'est pas aussi simple qu'un discours de Mélenchon"

Daniel Cohn-Bendit est député européen Europe Ecologie-Les Verts (EELV). Il est interviewé par le Monde.
"Que pensez-vous de la "conversion" écologique de Jean-Luc Mélenchon?
Ce n'est pas à moi de juger du degré de réalité de cette "conversion". Il m'est arrivé de débattre avec lui, de l'avoir donc en face de moi, et j'ai moi aussi entendu ce discours, dont je prends acte. Ce n'est pas sa sincérité que je remets en question. 
Vous devriez vous réjouir de voir d'autres leaders politiques rejoindre votre combat...
Je ne déplore nullement l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon sur le terrain de l'écologie. Il est bon d'échanger et de débattre. Simplement, son discours écologique mérite d'être décodé. 
la suite sur Le Monde 

lundi 9 avril 2012

L'écologie s'est trompée de parti !

La blogosphère commence à s'inquiéter de la disparition d'Eva Joly. Citons H16 : "De façon assez inattendue, la campagne présidentielle 2012 se sera caractérisée par deux éléments essentiels : le premier, c’est l’absence de débat de fond sur les questions économiques, pourtant cruciales. Et le second, c’est la disparition de l’agenda écologique, au fur et à mesure qu’Eva Joly aura été remplacé par un ectoplasme transparent." et les partis opportunistes (qui reconvertissent le communisme et le socialisme à base de chlorophylle).

Mais qui a bien pu souffler l'idée qu'il puisse y avoir un début de commencement de lien entre le socialisme et l'écologie ? Ah oui, la planification écologique, comme si nous n'avions pas déjà assez de comprendre les mécanismes de la nature. Le GIEC a beau tenter, il ne parvient toujours pas à montrer le lien entre activité humaine et réchauffement climatique. 
Cette désastreuse stratégie de course à gauche, les écolos d'EELV en payent le prix, après avoir pourtant avoir fait une brillante campagne en 2009 pour les Européennes, clairement axée sur le fédéralisme Européen (et non pas le nationalisme économique français), la justice (et non pas l'arrangement avec les affaires du PS, Guérini, DSK et autres, lire Elus socialistes connus des services de police sur le Parisien Libéral). A Paris, les écolos sont populaires quand ils dénoncent les arrangements des puissants avec la justice, pas quand ils s'arrangent avec eux (lire Accord Chirac-Delanoë : le déshonneur de la politique sur le blog de Jacques Boutault, EELV Paris).

Il n'y a pas de compatibilité possible entre l'écologie et le socialisme, ou alors il faudra que la gauche explique rapidement comment elle compte faire passer la future (ou même présente) hausse du prix de l'énergie ou le péage routier urbain auprès de ses électeurs modestes, qui, de toutes façons, seront toujours les premiers à payer. 

Il faudra aussi que la gauche explique que l'écologie est devenue une foire aux subventions qui profite aux entreprises que la même gauche veut taxer plus, en raison de la (juste) baisse des niches fiscales., alors que l'écologie n'a besoin ni de subventions, ni de planification, ni de directives mais juste de bon sens et de volonté individuelle (lire Pas besoin de lois pour faire de l'écologie, sur le blog Ecologie Libérale).

Le créneau de la gauche ultra étatiste et communiste en colère est déja pris : c'est Mélenchon et ses affidés qui l'occupe. Celui des libéraux libertaires à l'image de Cohn Bendit est inoccupé. Dommage qu'Eva Joly et ses conseillers ne s'en saisissent pas.

jeudi 5 avril 2012

Signez la pétition pour sauver le Parc de Saint-Cloud

Source : Cap 21 Ile de France

Le 17 novembre 2011, la municipalité de Saint-Cloud a arrêté un projet de Plan Local d’Urbanisme (PLU) qui classe en Zone Constructible (UL) près de la moitié du Domaine National du Parc de Saint-Cloud.

Ce changement permet, sous conditions, la construction de bâtiments de 10 mètres de haut, l’implantation de parkings et l’installation d’une aire d’accueil des gens du voyage (7000 m2) à proximité de la Manufacture de Sèvres. Depuis lors, l’inquiétude grandit chez tous ceux qui ont à coeur de préserver la beauté de cet espace vert unique aux portes de Paris. Sur la base de quels accords ce projet a t-il pu voir le jour ?

La Caserne Sully, composée de quatre bâtiments de l’époque Charles X et située à l’entrée Nord du Parc côté Seine, est menacée de disparaître dans le cadre de futures opérations de promotion immobilière qui se préparent dans l’ombre. Que sait-on aujourd’hui du projet de contrat d'aménagement territorial (CDT) de la future gare du Grand Paris qui intègre la Caserne Sully et les bâtiments de l'Ecole Normale Supérieure de Saint-Cloud (Pavillon de Valois) ?

La Loi sur le Grand Paris, la dérèglementation en cours du Code de l'Urbanisme, ainsi que la sur-densification annoncée des trois départements de la petite couronne font craindre le pire. Le 13 novembre dernier, une lettre ouverte au Maire de Saint-Cloud a été diffusée dans toute la ville et reprend de nombreuses questions que les Clodoaldiens se posent devant ce projet de PLU. Pour quelles raisons le Maire de Saint-Cloud ne répond-t-il pas aux questions que lui posent ses administrés ? La transparence et la concertation proclamées par les élus relèveraient-elles du simulacre ?

Nous devons participer massivement à l'enquête publique qui se déroulera entre le 5 mars et le 5 avril 2012. Allez en mairie pour écrire vos demandes sur le cahier d'enquête publique. Pour rester informé, inscrivez-vous sur le site www.avsaintcloud.com. Signez cette pétition, faites-la circuler autour de vous et retournez-la au Collectif des Associations Coeur de Seine. Nous sommes soutenus par des fédérations nationales et des milliers de citoyens qui refusent qu’un tel projet puisse voir le jour.

PÉTITION




Le Collectif des Associations Cœur de Seine demande à l'État et aux collectivités locales de :


  • classer l’intégralité du Domaine National du Parc de Saint-Cloud et de l'Hippodrome, le réservoir de l'Avre et le Parc des Tourneroches en zone N - non constructible ;
  • préserver et mettre en valeur la remarquable Caserne Sully et le Pavillon de Valois ;
  • refuser les éléments du PLU de Saint-Cloud portant atteinte au cadre de vie (patrimoine, environnement et santé) ;
  • mettre enfin en œuvre une concertation réelle et transparente des projets d'aménagement, depuis leur élaboration jusqu'à leur mise en oeuvre.

Collectif des Associations Coeur de Seine, 20 rue Tahère 92210 Saint-Cloud
Contacts : Aimer Vivre à Saint-Cloud - 07 70 74 42 96 - avsaintcloud@gmail.fr
Garches est à Vous - 01 47 41 22 40 - garches.est.a.vous@orange.fr

mercredi 4 avril 2012

Nicolas Hulot refuse de s'engager pour Eva Joly ? Logique

Nicolas Hulot refuse de s'engager pour Eva Joly, dixit le Figaro.
Ce qui est comique, c'est la réaction de Jean-Vincent Placé.



Mais pourquoi Nicolas Hulot voterait pour Eva Joly ? Quelles sont les idées qu'Eva Joly, qui s'évertue pour le moment à courir après la gauche radicale et Mélenchon (à part sa très bonne proposition de légaliser le cannabis pour lutter contre les trafics d'armes dans les banlieues), qui correspondent à ce que pense Nicolas Hulot ?

Il reste vraiment peu de temps pour qu'Eva Joly renoue avec le fond culturel libéral libertaire d'EELV si elle veut séduire son coeur d'électorat, les urbains CSP + qui veulent croire en l'avenir, un futur sans un Etat ultra socialiste et omniprésent.

Il semble que Nicolas Hulot va voter Frédéric Bastiat.

Wolfson Prize ? Kesako ?


Vous savez que les hommes politiques de gauche comme de droite font semblant d'afficher leur désarroi devant la crise économique, en disant que les économistes ne les avaient pas prévenu.
C'est en partie faux. Les hommes politiques de gauche comme de droite n'écoutent qu'une partie du spectre des économistes, et ils n'ont jamais entendu parler de l'Ecole Autrichienne.








Avez-vous vu ou lu que Pascal SalinGeorges Lane, Henri Lepage, Jean-Louis Caccomo ou Jacques Garello allaient conseiller le gouvernement ? Non. On ne les a pas appelé, pourtant ils sont facile à joindre : fac d'Aix ou Dauphine et ils ont des choses à dire différentes de ce que Mathieu Pigasse, Marc Touati, Patrick Artus, Jean-Paul Fitoussi ou encore les "économistes atterés" racontent. Le problème est que leur message ne risque pas de plaire aux gouvernements, puisqu'en gros ils disent que la crise fait partie du cycle économique mais que l'intervention gouvernementale a plutôt tendance à aggraver le cycle qu'à l'assainir. 

C'est quand même comique qu'on accuse de tous les maux la science économique dans son ensemble alors qu'une école est complètement ignorée. Un peu comme si on accusait d'incompétence généralisée la médecine,  une science pluri millénaire, incapable de dire pourquoi nous vivons ou comment nous pouvons ralentir le vieillissement cellulaire. Passons. 

Toujours est-il que pendant que les politiciens blablatent, quelques économistes, pas forcément idéologiquement identifiés d'ailleurs, travaillent. Par exemple, le Policy Exchange, un think tank conservateur britannique, réfléchit à un problème bien concret de la zone Euro : la possibilité d'en sortir. Ils viennent de décerner le Wolfson Economic Prize, après avoir réfléchi au cas suivant : The Wolfson Economics Prize, which challenges the world’s brightest economists to prepare a contingency plan for a break-up of the Eurozone, today unveiled a shortlist of five finalists. The shortlisted entries, though all very different from each other, provide valuable ideas about how best to manage a member state leaving the euro

Il est donc techniquement possible d'imaginer qu'on puisse sortir de l'euro.

En France aussi, on peut entendre un son différent, comme le discours de Charles Gave, qui ne fait que tirer des conclusions logiques de faits économiques (voir son blog la faillite de l'Etat , et son sitel'Institut des Libertés. Certes, Charles Gave a raison : puisque les nations européennes sont sur des modèles économiques différents, alors l'euro n'est pas une zone monétaire optimale, donc il ne peut pas survivre. Mais il oublie deux choses : 
  • la France, elle même, n'est pas une zone monétaire optimale. Quand la Lorraine exportait du charbon, le Languedoc importait du pétrole. Il n'y a pas de taux de change du franc français qui puisse satisfaire deux intérêts aussi opposés.
  • l'Euro est explicitement une construction politique, qui aurait dûe être accompagnée de deux choses : le processus de Lisbonne (construire une économie de la conaissance, partout en Europe, pour converger micro économiquement vers le haut, et non pas juste une Europe du BTP espagnol ou de l'auto low cost tchèque, et le respect des critères de Maastricht, pour converger macro économiquement). Ni l'un ni l'autre n'a été fait, y compris en France et non pas juste en Grèce. 
Si on veut construire un Etat fédéral Européen, alors, tout comme le dollar est un compromis entre l'économie californienne et l'économie du Vermont, l'euro a sa place dans le dispositif. Ceci dit, cessons de dire que les économistes, libéraux notamment, n'ont pas vu venir la crise. On a juste pas voulu écouter les porteurs de mauvaise nouvelle, et apparemment ca n'est pas fini. 

lundi 2 avril 2012

Bon rétablissement, madame Joly

Espérons que vous profiterez de ce repos forcé pour réfléchir au positionnement de votre campagne, et au mismatch de EELV, d'inspiration libérale libertaire, avec les valeurs des socialo-communistes.