lundi 3 décembre 2012

Jean-Luc Mélenchon et l'écologie : cherchez l'erreur !

Sacré Mélenchon ! Faute d'avoir pu percer sur le créneau de l'anti-lepénisme, le voila qui cherche à rebondir sur l'écologie kolkozienne, l'écosocialisme. Le fait que L'Agitateur de Bourges, Lipietz sur Mediapart, Rouges et Verts Le Monde ou  Laurent Samuel le Plus Nouvel Obs décortiquent avec plus ou moins de scepticisme la conversion de Mélenchon ne suffit pas. C'est bien à une dénonciation claire et nette de cette imposture qu'il convient de procéder. 

Jean-Luc Mélenchon pensait et pense toujours que le programme socialiste devrait être celui d’un « Etat organisateur du temps long » et comme Melenchon exprime le fait que "Chacun sent bien que la catastrophe écologique s’avance", alors  "la planification écologique réintroduira la logique de l’intérêt général. …". D'où le fait qu'il propose que nous proposions de redéfinir nos modèles de production, de consommation et d’échange en fonction de l’intérêt général de l’humanité.

A moins que Mélenchon pense pouvoir établir une dictature mondiale s'affranchissant de la notion de pays, son programme visant à atteindre l’intérêt général de l’humanité est inapplicable 
Pendant que les Européens se posent des questions légitimes sur la protection de l'environnement, après l'avoir ignoré pendant des siècles, les Asiatiques et les Africains, eux, brûleront autant de bois, de charbon et de pétrole que nécessaire et que possible afin d'atteindre notre niveau de développement. C'est parfaitement légitime. 

Mélenchon ajoute « La nécessaire réduction des consommations ne peut conduire à réduire le niveau de vie des classes populaires ». Ce faisant, il bute sur la contradiction entre le socialisme et l'écologie, cette dernière étant en réalité est une idéologie conservatrice et non pas progressiste (au sens gauchiste du terme). Pour faire de l'écologie, c'est à dire économiser les ressources rares telles que l'énergie, c'est bien sur la sur-consommation des classes moyennes et populaires de pays développés qu'il faut peser. Apparemment, Mélenchon n'a jamais lu Jancovici ou Cochet. Les riches surconsomment, certes, mais ils sont peu nombreux. Les faire disparaitre ne changera rien à l'état écologique du monde. 

A Paris, on voit bien, très concrètement  ce que écologie veut dire. Ce ne sont pas les riches qui habitent en banlieue et se servent de voitures trop vieilles pour aller travailler. Si Delanoé met en oeuvre son interdiction des véhicules particuliers et utilitaires de plus de 17 ans, des poids lourds de plus de 18 ans et es deux-roues motorisés de plus de 10 ans, ce sont bien les classes populaires qui seront touchées, pendant que les bobos auront toujours le choix entre la marche, les transports en commun denses du centre, l'Autolib ou le Velib. C'est ça l'écologie : Bertrand Delanoé et Christine Lagarde (*), même combat !

Jean-Luc Mélenchon veut ignorer que l'écosocialisme s'arrête aux portes des hypermarchés que les français fréquentent en masse ? Tant pis pour lui. la vérité, c'est que l'enjeu écologique, chacun va s'en saisir comme il peut, selon ses moyens, et le marché et son système de prix libres et flexible ajustera les préférences individuelles à la réalité. Pas besoin de dictateur si on peut avoir un commissaire priseur.



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